Peut-on parler d’innovation insulaire ?

L’innovation peut se définir comme la démarche d’un individu ou d’une société en vue d’apporter des solutions répondant à leurs usages et besoins d’adaptation.

L’insularité est l’ensemble des caractéristiques qui donnent à un territoire des traits typiques d’une île. Elle se traduit souvent par des effets de séparation et de périphérie qui induisent des réalités et des enjeux sociaux souvent bien différents de ceux retrouvés en milieu continental.  

D’un point de vue économique l’insularité peut pénaliser la croissance : « déséconomies » d’échelle, faible diversification de l’appareil productif, marché local restreint, monopole, surcoûts, éloignement vis-à-vis des grands centres d’influence….

Il faut noter qu’une même situation d’insularité peut avoir des effets contrastés et que l’on doit échapper à une forme de déterminisme selon laquelle l’île créerait un système conditionnant un faible niveau de développement.

Il demeure que ces difficultés spécifiques sont similaires à toutes les iles et qu’elles doivent trouver des palliatifs. Certaines initiatives se sont créées afin de trouver des solutions à ces problématiques communes. Par exemple Island Innovation rassemble une cinquante d’îles de taille similaire à La Réunion sur sa plateforme pour mettre en lumière les projets ayant un impact positif sur les territoires insulaires.

Notre insularité ne nous condamne pas à un mal développement qui nous placerait en marge du système-monde, mais elle exige que nous trouvions des solutions adaptées à nos problématiques propre. Des solutions spécifiques que l’on peut caractériser d’innovation insulaire.

Si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, on peut considérer trois postulats :

  1. La plupart de nos problématiques étant différentes, du moins par leur contexte, les solutions issues des économies continentales doivent être obligatoirement adaptées, voir repensées, d’une manière par définition expérimentale

  2. Trouver des solutions et les diffuser à l’international est une niche économique idéale pour La Réunion, qui dispose de ressources techniques et financières inégalées dans l’écosystème insulaire.

  3. L’innovation insulaire est peut-être, avec le développement international des acteurs industriel, le seul modèle économique permettant à La Réunion d’élever de manière rapide son taux d’emploi et son PIB

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

Intelligence artificielle, de quoi parle-t-on ?

L’intelligence artificielle désigne l’ensemble des techniques mises en œuvre en vue
de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine (IA). De Google
à Microsoft, toutes les grandes entreprises de la tech planchent aujourd’hui sur cette
problématique. Alors qu’en 2015 ce marché pesait 200 millions de dollars, on estime
qu’en 2025, il s’élèvera à près de 90 milliards de dollars.


Les domaines d’application de l’IA sont nombreux : dans le domaine militaire (prise
de décisions des drones), dans le secteur des finances (évaluation des risques d’une
opération), dans les jeux vidéo (animation des personnages non-joueurs), dans les
transports (gestion du trafic dans les transports en commun) ou encore dans
l’industrie (systèmes autonomes pour faire face aux problèmes de production).


Pour beaucoup, la victoire aux échecs du superordinateur Deeper Blue face à Garry
Kasparov en 1997 marque le début de l’ère de la supériorité de la machine sur
l’Homme en termes de raisonnement. Pourtant une chose essentielle a été oubliée,
seul Kasparov joue et penses vraiment. Deeper Blue, lui, calcule et applique des
règles définies par des algorithmes !


Si l’IA peut légitimement engendrer de grandes espérances en termes de progrès
technologique, peut-on parler d’intelligence pour une matière inerte dépourvu de
conscience ? L’ordinateur le plus perfectionné ne fera jamais rien d’autre
qu’appliquer le programme de son concepteur. L’intelligence est et demeure le
propre de la vie. Comme le disait Rabelais, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » :
soyons vigilants à ne pas déléguer à des algorithmes des fonctions de nos vies qui
nécessitent ou impliquent un arbitrage moral.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué
outremer CINOV Numérique

La blockchain au-delà des crypto-monnaies

On a beaucoup entendu parler de la Blockchain à travers l’explosion puis l’effondrement de la valorisation des crypto-monnaies. Développée à partir de 2008, la blockchain est, en premier lieu, une technologie de stockage et de transmission d’informations. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité en fonctionnant sans organe de contrôle central. Elle permet à ses utilisateurs connectés en réseau de partager des données sans intermédiaire.

De nombreux secteurs d’activités s’intéressent fortement ou utilisent déjà la blockchain. Dans le secteur bancaire, elle permet de valider des transactions et certifier des opérations dans des délais beaucoup plus courts.  Dans le secteur de l’assurance, elle peut aboutir à l’automatisation des procédures de remboursement et l’allégement de certaines formalités à travers ce que l’on appelle les « smart contracts ». Dans le secteur de la logistique, la blockchain peut assurer une traçabilité des produits et améliorer la coopération entre les acteurs d’une filière. 60% des données du trafic maritime mondial transitent par la blockchain !

Enfin dans le secteur énergétique, la blockchain associée aux smart grids va avoir un impact considérable : en autorisant l’échange de services et de valeurs en dehors d’une instance de gestion centrale, elle permettra la mise en place de réseaux de production, d’échange et de revente d’énergie qui équilibreront en temps réel l’offre et la demande.

A La Réunion les enjeux de la blockchain sont encore trop méconnus. Il n’existe aucun cursus de formation sur le sujet et les quelques entreprises du territoire positionnées sur ce marché peinent à se développer. Il s’agit pourtant d’un secteur d’avenir en termes d’emplois et de développement économique. Demain, il sera indispensable de maitriser cet outil afin que notre territoire et nos entreprises émergent comme des acteurs technologiques et puissent être souverains sur leurs flux d’informations.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

La Transformation digitale, un enjeu majeur pour les organisations réunionnaises

La transformation digitale est le processus qui permet aux entreprises d’intégrer toutes les technologies digitales au sein de leurs activités. Ces technologies ont pour but d’améliorer le service et la productivité des organisations.

Alors que les Réunionnais sont presque aussi connectés qu’en métropole (86 % à La Réunion contre 88 % en métropole), la digitalisation des entreprises du territoire peine encore à se développer. Le secteur public connaît lui aussi une transformation numérique assez lente, là où l’État a déjà dématérialisé la quasi-totalité de ses services.

La transformation digitale peut prendre des formes très diverses selon l’organisation. Pour une mairie cela peut être l’installation d’un système d’accueil et de rendez-vous en visio-conférence. Pour un commerçant, elle peut prendre la forme d’un logiciel de prévision des flux qui anticipe les commandes et optimise les stocks. Selon le Cabinet Mckinsey, une entreprise qui réussit sa mutation numérique peut augmenter son résultat opérationnel jusqu’à 40%.

Comment ? Vous devez d’abord numériser, centraliser et sécuriser toutes vos données. Désormais, vous ne saisirez plus jamais une information en double ! Vous pourrez y connecter l’ensemble de vos logiciels, et gagnerez ainsi en temps et en qualité. Ensuite, regardez comment les acteurs de votre secteur développent de nouveaux services grâce au numérique. La plupart son déclinables à La Réunion : ils constituent les relais de croissance de demain.

Il est effectivement complexe pour des dirigeants peu familiers du sujet de franchir le pas. Mais on trouve à La Réunion des agences spécialisées, à même d’aider les entreprises et les collectivités dans cette démarche. Appuyez-vous sur leurs références, et n’oubliez pas d’avoir une vision 360° : la transformation digitale part de l’analyse de votre organisation et de vos process !

De manière inexorable, les organisations devront prendre le tournant de la digitalisation : il en va de leurs capacités à répondre aux standards internationaux et à rester compétitives. C’est aussi une chance extraordinaire pour le territoire de travailler mieux, d’une manière plus efficace et plus écologique.

Rémi Voluer, président de l’agence Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

AgriTech : La Réunion sera-t-elle au cœur de la 3e révolution agricole ?

L’AgriTech désigne le secteur d’activité dont l’objectif est d’adapter les technologies innovantes à l’agriculture, afin de gagner en confort, productivité et rentabilité. Les entreprises de ce secteur sont en plein boom. Les investissements, au niveau mondial, ont explosé pour atteindre près de 200 milliards de dollars en dix ans, dont 50 uniquement pour l’année 2021. En octobre dernier, le gouvernement a annoncé la création d’une enveloppe de 2,3 milliards d’euros dédiée à soutenir l’AgriTech française. L’objectif annoncé est de faire émerger 10 licornes françaises d’ici à 2030.

En métropole, de nombreux incubateurs agricoles ont été créés ces dernières années. Le principe est de permettre à des start-ups de pouvoir tester leur innovation dans un cadre juridique et matériel sécurisé, sur un lieu dédié où se créent des synergies. Aujourd’hui, un grand nombre de start-ups sont déjà valorisées plusieurs millions d’euros, comme Agriconomie qui est devenu en quelques années le site marchand de référence du secteur agricole. Au cours de l’année 2020, l’entreprise Ynsect qui développe des compléments alimentaires à base d’insectes a même atteint le stade de licorne en étant valorisé plus de 1 milliard d’euros.

A La Réunion, le secteur de l’AgriTech peine encore à se développer, mais certaines entreprises émergent et ont un potentiel considérable. Nous pouvons citer l’entreprise Garden Island qui exporte des plants vivants de vanille ou CBR (Cannabinoïd Bourbon Research), labora­toire de R&D dédié au travail du chanvre en milieu tropical qui est approché par de nombreux fonds d’investissements internationaux.

La richesse de son climat, ses nombreux laboratoires de recherche et son vivier d’entrepreneurs innovants font de La Réunion un candidat majeur pour devenir le hub insulaire et tropical du secteur de l’AgriTech. Mais pour que cela advienne, il faudra développer de nouvelles filières agricoles avec une volonté forte et conjointe des politiques, des financiers, du monde agricole et des acteurs de l’innovation de notre territoire.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

Le RGPD, bien plus qu’une obligation légale

Le Règlement Général sur la Protection des Données est une mesure ayant vocation à redonner aux citoyens le contrôle de leurs données personnelles, tout en uniformisant l’environnement réglementaire des entreprises. Celui-ci touche la quasi-totalité des organisations. Une entreprise est déjà concernée si elle recueille des CV, tient une liste de ses clients, ou reçoit des données de la part d’un prestataire.

Le RGPD est un règlement de l’Union Européenne adopté en 2016 puis transposé dans la loi française du 20 juin 2018. La CNIL est l’organe qui contrôle son application au sein des entreprises, des associations et des collectivités publiques. Si des manquements significatifs sont avérés, la CNIL peut prononcer des sanctions comme la suspension de flux de données ou des amendes administratives.

Selon une étude de 2021 réalisée par Data Legal Drive et l’AFJE (l’Association française des juristes d’entreprise), la moitié des organisations ont un bon niveau de conformité RGPD, 64 % ont déjà réalisé des audits et 60 % ont formé leurs salariés aux bonnes pratiques à respecter.

La mise en conformité RGPD n’est pas uniquement un enjeu légal. Celle-ci permet une meilleure gestion des données, une amélioration de la cybersécurité, et un renforcement du lien de confiance entre l’entreprises et ses clients ainsi que ses salariés.

Pour se mettre en conformité deux solutions sont possibles. La première consiste à le faire soi-même. Cela suppose de lire les textes de loi relatifs à la protection des données personnelles, de lister et caractériser les données que l’on collecte, et enfin de suivre les démarches proposées par la CNIL à commencer par la rédaction d’un Registre des Données Personnelles. La deuxième solution est plus confortable : elle consiste à faire appel à un cabinet d’audit spécialisé qui fera un état de lieu de la structure, une cartographie des traitements de données et fournira le plan d’actions à mettre en place pour se mettre en conformité.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

Smartcity : pour une île résiliente, agile et intelligente

Une Smartcity est une ville utilisant les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la qualité des services urbains, réduire leur coût et leur impact environnemental. Elle est notamment caractérisée par quatre éléments.

Des infrastructures communicantes

Les habitations s’interconnectent entre elles mais également avec les habitants, le quartier et la ville au sens large pour construire un écosystème adaptatif. La connectivité de ces bâtiments permet de mettre en œuvre : l’amélioration de la performance énergétique, une sécurité renforcée, l’anticipation des besoins de rénovation ainsi qu’une meilleure connaissance des flux et des usages.

Des collectivités participatives et proactives

Les collectivités s’ouvrent pour donner la parole aux citoyens, leur conférer davantage de pouvoir, allant du simple signalement de problèmes à la participation aux décisions des élus, en passant par l’accès simplifié aux services de la ville, ou l’entraide entre habitants. Ce nouveau management de la ville, couplé à une vision globale en temps réel, permet aux collectivités d’avoir une meilleure visibilité et facilite la priorisation, la prise de décision et l’action ciblée.

Une mobilité optimisée

En réponse au problème d’urbanisation importante les enjeux-clés pour la mobilité urbaine sont de fluidifier les déplacements, faciliter l’orientation dans la ville, rendre plus accessibles les transports en commun et requalifier les quartiers afin d’améliorer les desserves.

Des villes conscientes de leur environnement

Qu’il s’agisse d’éclairage intelligent, de collecte de déchets repensée, de gestion énergétique de protection de l’eau ou de l’air : les villes se dotent d’outils pour piloter, réutiliser, optimiser les ressources vitales.

Enfin, l’enjeu principal est transverse : mettre l’humain au cœur la démarche. Une ville connectée et intelligente ne doit pas être technocentrée, mais accessible, proche des besoins et usages de ses citoyens. Les collectivités tentent trop souvent de trouver des solutions « clé en main » et « brique par brique ». Elles n’existent pas, car chaque territoire, avec ses spécificités et son organisation, est unique. Chaque problématique est interdépendante. Les bonnes actions et les meilleures procédures se décident de manière incrémentale, par l’expérimentation.

De fait, les expériences réussies montrent que les collectivités doivent avant tout se doter des outils et des équipes internes pour créer, expérimenter et faire vivre des outils numériques qui leur sont propres. C’est par cette appropriation du numérique comme un outil accessible, transverse, qui facilite la relation entre le citoyen et l’administration qu’une collectivité devient réellement « smart ».

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

Un premier pas timide des grands acteurs du commerce réunionnais sur le e-commerce

Les grands acteurs du commerce à La Réunion comprennent de mieux en mieux l’importance la vente en ligne. S’ils ont pour la plupart une présence sur internet, peu se sont dotés d’une plateforme digitale à la mesure de leur organisation.

L’appétence des réunionnais pour le e-commerce : 8 internautes sur 10 achètent en ligne, soit près de 480 000 personnes (Médiamétrie 2018). La crise sanitaire a nettement accéléré le développement de ce canal de vente, et aujourd’hui, La Réunion compte plus de 1000 sites de vente en ligne.

Malgré cela, pour la plupart des acteurs historiques, le e-commerce n’est pas encore un vecteur CA substantiel.

Beaucoup d’acteurs prennent le problème à l’envers, en investissant à minima dans un site aux catalogues, services et ressources humaines limitées « pour voir ». Ces moyens sont dérisoires comparés aux enjeux : quand un groupe ouvre une nouvelle boutique physique, il peut investir plusieurs centaines de milliers d’euros. Le e-commerce n’échappe pas au principe de réalité et si l’on veut y voir les ventes décoller, il est nécessaire d’y mettre les moyens.

Mais surtout, le e-commerce ne se limite pas à la vente en ligne : c’est avant tout la dématérialisation et l’automatisation de votre chaîne de valeur : logistique, stocks, livraison, finances, gestion des historiques clients (CRM), du catalogue produit (PIM)…

Et il n’y a pas de formule clé-en-main : chaque métier et chaque organisation sont uniques. On n’achète et on ne livre de la même manière un frigo, un panier de course, un livre ou une automobile !

Tant que vous n’aurez pas digitalisé ces processus, votre site e-commerce sera une charge, avec des processus spécifiques et coûteux.

Vous n’aurez pas tiré profit d’une transformation digitale qui doit vous faire économiser 10 à 20% de frais de structure, et vous ne pourrez pas préparer sereinement l’avenir.

Comment expliquer un tel décalage du marché ?

Très certainement parce que le digital reste vu comme une fonction support cloisonnée dans un service alors qu’il s’agit d’une manière de travailler qui repense l’ensemble des fonctions de l’entreprise, au profit d’une organisation fluide, efficiente, et dématérialisée.

Remplaçons « digital » par « papier » : une personne de l’informatique ou du marketing doit-elle être en charge de repenser tous les « papiers » de l’entreprise ?

Les CODIR doivent se faire accompagner par des AMOA transverses en mesure de comprendre les processus-métier et d’accompagner une stratégie de transformation sur plusieurs années. Il n’y a qu’avec cette approche que, demain, les acteurs du commerce réunionnais pourront lutter à arme égales contre une concurrence mondiale.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique

La Mairie 2.0, un moyen pour récréer du lien avec ses administrés 

Le concept de Mairie 2.0 désigne une commune ayant mis en place de nombreux services numériques à destination de ses administrés.

Cette démarche connait un fort engouement depuis ces dernières années, à la faveur de la double crise que notre pays a connu :

– la crise sanitaire a mis en lumière que les maires n’ont pas de moyens de communication efficace pour informer leurs populations confinées.

– la crise des gilets jaunes a mis sur le devant de la scène la crise de la démocratie représentative et le souhait de la population d’être associée directement aux décisions politiques.

Fort de ce constat, de plus en plus d’élus locaux voient dans le numérique la solution idéale pour recréer le lien entre la mairie et leurs administrés.

Concrètement une Mairie peut être caractérisée 2.0 lorsqu’elle propose :

– les mêmes services en ligne qu’en présentiel, à travers notamment le développement d’un portail de service (e-administration) pour réaliser l’ensemble des démarches administratives en ligne. Ce besoin est d’autant plus prégnant sur notre territoire, qu’une partie importante de la population vit dans les écarts, éloignée des centres administratifs.

– Un partage large de l‘information qui permet d’optimiser la visibilité de leurs activités et actions locales. On peut penser par exemple à l’application développée par la Mairie de Saint-Denis : Ici Saint-Denis.

– Un outil numérique de mise en relation entre les services/élus et les administrés. Cet outil a pour vocation de permettre à la population de savoir comment contacter le bon interlocuteur en fonction de sa problématique.

– Un outil numérique pour recueillir les besoins et les avis des citoyens. Cet outil permet d’identifier des problématiques, orienter l’action des politiques et faire de la démocratie participative. A la Réunion, La Mairie de La Possession a entamé cette démarche avec la plateforme Ensembl’.

La Mairie 2.0 n’est pas une simple lubie de technophiles, mais bien l’expression d’une volonté politique sous l’égide du service aux citoyens et de la démocratie.

Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique